La Russie sur le qui-vive à l’approche du départ de la coalition d’Afghanistan

197804709La Russie se prépare à renforcer ses systèmes de sécurité au niveau de ses frontières à l’approche de l’échéance pour le départ des forces de la coalition en Afghanistan. Selon Vladimir Poutine, les groupes terroristes présents dans le pays devraient profiter de cette occasion pour étendre leurs activités dans les pays voisins de l’Afghanistan.

La question a été débattue hier mercredi lors d’une réunion des membres permanents du Conseil de sécurité russe. Pour le président russe, l’ISAF (Force Internationale d’Assistance à la Sécurité) a échoué dans sa mission en Afghanistan. Les groupes terroristes et radicaux y seraient plus que jamais actifs et pourraient, après le désengagement de la coalition internationale en 2014, chercher à s’étendre. Dans ce cas de figure, le première cible sera immanquablement les voisins de l’Afghanistan. Selon Vladimir Poutine, cette situation provoquera en Russie une montée du trafic de drogues, de la criminalité, des flots incontrôlés de réfugiés et du fondamentalisme religieux.

L’urgence pour la Russie est donc de renforcer ses systèmes de sécurité sur le plan militaire et au niveau des frontières dans la direction stratégique sud. Vladimir Poutine propose pour cela de recourir aux potentialités de l’OTSC (Organisation du Traité de Sécurité Collective), qui réunit la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan, et de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai) qui compte entre autre la présence de la Chine. Il s’agira également pour la Russie de contrer la menace en amont en aidant à la stabilité de l’Afghanistan. C’est pour cela qu’elle envisage de poursuivre sa politique de structuration des relations d’amitié avec l’Afghanistan pour l’aider à acquérir définitivement paix et indépendance.

Andreï Touabovitch

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