Le RAPEX, le Système d’Alerte Rapide de l’Union Européenne pour les produits dangereux non alimentaires, a publié hier jeudi son rapport annuel. Il en ressort que la Chine vient largement en tête des pays d’origine de la majorité des jouets et vêtement dangereux bloqués dans l’Union Européenne.
Plus de 2 278 produits ont fait l’objet d’une alerte dans l’Union Européenne l’année dernière, en grande partie des jouets, des vêtements et des produits électroniques. Et sur l’ensemble de ces produits, 58% provenaient de Chine. Ce chiffre est en augmentation de 4% par rapport à l’année précédente. Ces produits sont jugés dangereux car ils contiennent soit des composants chimiques interdits à cause d’un caractère cancérigène, des produits électroniques défectueux ou encore des liens étrangleurs dans le cas de vêtements. 56% des notifications en 2012 provenaient de la Hongrie, de la Bulgarie, de l’Espagne, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.
La situation n’est toutefois pas dramatique et la Commission Européenne prévient la stigmatisation. Après tout, la majorité des produits provenant de la Chine, qui est tout de même l’un des premiers exportateurs vers l’Union Européenne, sont considérées comme sûres. Il n’empêche que ce rapport de la RAPEX va déclencher des mesures de la Commission Européenne dont la teneur n’a pas encore été communiquée. Ces mesures pour lutter contre la fabrication de produits dangereux seront appliquées en étroite collaboration avec les autorités chinoises.
La RAPEX met également en lumière dans son rapport des lacunes au niveau de la traçabilité des produits importés par l’Union Européenne. 11% des produits signalés comme dangereux, un chiffre en progression annuelle de 3%, sont d’origine inconnue. La Commission prévoit de remédier à ce problème par l’adoption prochaine d’une réglementation sur l’étiquetage.