Mai n’a pas dérogé à ses habitudes en Espagne : d’après des données des Services Publics de l’Emploi (SPE), le chômage a fortement baissé durant le mois dernier.
En général, une hausse de l’employabilité est constatée chaque année au cours du cinquième mois. Ce, notamment pour plusieurs raisons : d’abord, c’est la haute saison dans le secteur touristique ; ensuite, le climat convient amplement à la conduite des chantiers – ce qui arrange les BTP – et, enfin, c’est une période d’embauche dans le domaine agricole. Ainsi, les SPE ont noté une baisse du taux de chômage de 1,97 % entre avril et mai derniers. En chiffres, il y a 98 000 chômeurs de moins parmi les inscrits auprès de cette institution. Un record pour ce mois depuis 16 ans. Toutefois, les postes pourvus durant cette période sont souvent saisonniers. Pour preuve, rien que 7,5 % de ces embauches sont des CDI.
Quoi qu’il en soit, cela n’a entamé en rien la satisfaction du gouvernement espagnol. Ainsi, le Premier ministre Mariano Rajoy avait évoqué, avant même l’officialisation de ces statistiques, « un chiffre qui donne l’espoir ». Dans le même ordre d’idée, l’économiste Edward Hugh est allé même jusqu’à estimer que « la deuxième grande récession en Espagne pourrait se rapprocher de la fin », suivant un de ses postes sur un réseau social.
Malgré tout l’enthousiasme que les dernières données des SPE ont suscité, l’Espagne n’en est pas moins sortie de l’auberge : l’Espagne compte toujours pas moins de 4,89 millions de sans-emplois. D’ailleurs, ces chiffres qui émanent du ministère de l’Emploi sont de loin inférieurs aux estimations de l’Institut National des Statistiques (INE) ; sur les trois premiers mois de l’année, cette source a dénombré 6,202 millions de chômeurs dans le même pays.