Le weekend dernier, en marge des célébrations du cinquantenaire de l’Unité Africaine à AddisAbeba, la présidente brésilienne a annoncé l’annulation de 900 millions de dollars de dettes de 12 pays africains. Cette décision a été prise de manière à promouvoir les relations commerciales entre le Brésil et l’Afrique.
Les principaux pays bénéficiaires de cette mesure sont la République du Congo-Brazzaville, la Tanzanie et la Zambie. Ils sont notamment suivis par la Côte d’Ivoire, la Gabon, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, la République Démocratique du Congo ou encore Sao Tomé et Principe. L’Afrique, où sont actuellement enregistrées les plus fortes croissances économiques au monde, se voit consacrer ces dernières années une attention particulière de la part du Brésil, désormais sixième économie mondiale devant le Royaume-Uni. Sous la présidence de Lula Da Silva, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sub-saharienne sont passés de 2 milliards à 12 milliards de dollars. Ils auraient même totalisé l’année dernière 25 milliards de dollars.
Le Brésil est très intéressé par la matière première africaine. Ce n’est pas un hasard si les trois pays en tête de l’annulation des dettes, le Congo, la Tanzanie et la Zambie sont de grands producteurs, en devenir dans le cas de la Tanzanie, respectivement de pétrole, de gaz et de cuivre. Autre signe de l’intérêt brésilien pour l’Afrique, la présence de la présidente DilmaRoussef à AddisAbeba était son troisième déplacement sur le continent en trois mois.
Le Brésil offre aux pays africains son savoir-faire dans les secteurs de l’agriculture tropicale, la médecine tropicale, la formation professionnelle, l’énergie et la protection sociale. Les technologies qu’il développe sont facilement adaptables sur le continent noir grâce à la similitude des conditions climatiques et géologiques.