Alexeï Navalny, leader de l’opposition russe, a été jugé et condamné à six ans de camp ce jeudi, accusé de détournement. Le verdict prononcé pourrait rendre Alexeï Navalny inéligible, lui qui était déjà candidat aux élections de maire de Moscou prévues le 08 septembre et qui pensait briguer la présidentielle de 2018.
L’ennemi numéro un de Vladimir Poutine vient d’être ainsi écarté. Selon le juge Sergueï Blinov, Alexeï Navalny a organisé le détournement et dirigé sa mise en ouvre à grande échelle. Ce jeune de 37 ans est accusé d’avoir organisé en 2009 le détournement de 16 millions de roubles, soit 400.000 d’euros, au détriment d’une exploitation forestière, Kirovles, pendant qu’il était consultant du gouverneur libéral de la région. En plus des six ans de camp, le parquet le condamne à une amende d’un million de roubles, soit 23.000 d’euros.
Mais, ces accusations sont-elles certaines ? L’accusé se révolte et affirme que ces accusations sont des montages. Il affirme que la quasi-totalité de la somme a été versée à l’entreprise, et que le reste a servi de marge de la société ayant effectué les transactions. Par ailleurs, une foule de témoins (au nombre de trente-cinq) l’ont soutenu et l’inculpé déplore que leurs voix n’ont pas été entendues et qu’aucune expertise indépendante n’a été ordonnée. En fait, les accusations contre l’opposant sont multiples : outre l’affaire Kirovles, il est accusé d’escroqueries dans beaucoup d’autres affaires.
Mais l’accusé transpose son image et la dramatise désormais chez ses accusateurs : Les autorités «qui m’appellent voleur sont des escrocs qui ont peur de moi parce que je veux les balayer des postes où ils volent des milliards», a-t-il déclaré au quotidien russe Moskovski Komsomolets. Les actes criminels de ce farouche opposant lui coûteront cher.
Depuis ce mercredi 17 juillet, sa candidature était enregistrée pour élection du maire de Moscou du 8 septembre et il ne cachait pas son intention de briguer le poste présidentiel en 2018.