Après l’alerte au niveau mondial lancé par le département d’Etat américain sur le risque d’attentats préparés par Al-Qaïda, le Yémen maintenait hier dimanche encore un système de sécurité serré sur plusieurs ambassades occidentales.
Vendredi dernier, sans s’étendre sur l’origine de ses sources, Washington avait lancé l’alerte en précisant que les zones ciblées se situeraient au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Mais la menace semble depuis s’être précisée au Yémen où AQPA (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique) est l’une des branches les plus actives de la nébuleuse terroriste. Les Etats-Unis, mais également le Royaume-Uni, l’Allemagne ainsi que la France ont fermé leurs ambassades à Sanaa. Hier dimanche encore, des témoins à Sanaa ont rapporté que l’armée yéménite empêchait l’accès aux ambassades américaine et britannique et des soldats munis d’armes automatiques ont été aperçus devant la représentation diplomatique française.Toujours à Sanaa, la sécurité a également été renforcée devant le palais présidentiel et aux abords de l’ambassade d’Arabie saoudite. Entre le Moyen-Orient et l’Afrique, les Etats-Unis ont annoncé la fermeture de 21 ambassades. Celles de Kaboul, de Bagdad et d’Alger devraient rouvrir ce lundi mais la fermeture de la plupart d’entre elle devrait être prolongée jusqu’au 10 août. Au cours des derniers jours, les forces armées américaines stationnées dans la région du Proche-Orient ont été placées en état d’alerte renforcée.
Le sénateur américain SaxbyChambliss affirme que ce sont les programmes de surveillance de la NSA qui ont permis de mettre à jour ces menaces d’attentats jugées comme les plus sérieuses depuis des années. Al Qaïda aurait l’intention de lancer ces attaques en représailles à la détention de militants islamistes dans la base militaire de Guantanamo, mais surtout aux attaques de drones américains. Ces dix derniers jours, trois attaques de drones américains au Yémen ont tué dix personnes soupçonnées d’être des militants islamistes.