250 millions de dollars US, c’est le prix auquel le patron du géant Amazon, pionnier du commerce en ligne a acquis le quotidien américain le Washington Post.
On se souvient du scandale politique du Watergate qui a abouti en 1974 à la démission du président américain Richard Nixon. Eh bien c’est le Washington Post qui a rendu cette affaire célèbre avec l’enquête menée par deux de ses journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein. Ce quotidien qui appartient depuis plusieurs générations à la famille Graham est l’un des plus plébiscités non seulement en Amérique mais aussi un peu partout dans le monde. Depuis une dizaine d’années, il fait face à des difficultés majeures. Sa diffusion a chuté de 40% et l’an dernier, le bilan a été assez lourd, avec une perte de plus de 50 millions de dollars.
Ironie du sort, le Washington Post a été racheté à titre personnel par un féru du commerce sur Internet, Internet qui justement pousse beaucoup de lecteurs à ne plus s’intéresser à la presse écrite. Jeff Bezos,49ans, un des hommes les plus riches de la planète a indiqué qu’il laisserait la marge de manœuvre libre aux éditorialistes du Post, ayant lui-même beaucoup à faire avec son site Amazon. Néanmoins, il pourrait introduire quelques innovations, dans l’optique de trouver une méthode qui puisse permettre le rétablir la stabilité économique de l’illustre journal et ceci de manière durable.
A l’heure du tout numérique, il n’y a pas que le Washington Post qui soit dans l’embarras. En effet, il y a trois jours, le New York Times, un autre journal prestigieux aux USA cédait sa filiale le Boston Globe à un milliardaire propriétaire d’une équipe de baseball pour seulement 70millions de dollars US. Avant lui, c’était Warren Buffet qui acquérait deux journaux de province, le Omaha World-Herald et le Buffalo News. A ce rythme, on se pose bien des questions sur l’avenir de la presse écrite.