Les Assises de la sécurité de Monaco se tiennent depuis le 2 octobre et s’achèvent aujourd’hui.Les experts réunis à cette occasion reviennent sur les programmes de surveillance américains révélés par Edward Snowden et minimisent la particularité qui lui a été conférée.
Pour les experts, l’espionnage électronique entre Etats, même alliés, n’a rien de nouveau. Le cyberespace est devenu un milieu militaire semblable aux autres, comme la terre, l’air, l’eau et l’espace.Les activités d’espionnage ont des buts économiques et concurrentiels quand il s’agit de récupération de données industrielles ou encore des buts idéologiques quand il s’agit d’espionnage diplomatique.
Les Etats ne se gênent plus s’impliquer plus ou moins directement. Si les révélations d’Edward Snowden font de la NSA, une agence fédérale, un acteur de premier plan dans les activités d’espionnage, les autres pays se cachent à peine.Un rapport du groupe américain FireEye publié lundi dernier sur les spécificités des cyber attaques selon les continents et les pays, révèle qu’en Chine environ 200 groupuscules de pirates informatiques ont été identifiés comme étant liés au gouvernement. Ces groupuscules chinois sont pointés du doigt dans la plupart des attaques contre les Etats-Unis comme celles contre la Chambre de commerce américaine, des banques, des sociétés de gazoducs et des médias nationaux.
La pratique serait plus répandue. La Syrie disposerait, selon le directeur technique en Europe du Sud, du groupe japonais Trend Micro, d’une armée électronique. Le rapport de FireEye attribue la plupart des cyberattaques les plus complexes et les plus évoluées à la Russie. La palme de la « créativité » revient aux cybercriminels du Moyen-Orient. Les cyberattaques se généralisent, rendant dans la plupart des cas plus confuses, les intentions des pays qui en sont les instigateurs.