Alors que l’agence de notation Moody’s vient d’abaisser la perspective de la note du Brésil de « positive » à « stable », des analystes internationaux préconisent au pays des réformes structurelles profondes pour sortir de son ralentissement économique.
La baisse de la croissance économique est justement l’argument avancé par Moody’s pour expliquer sa démarche. L’agence de notation prédit de faibles croissances du Produit Intérieur Brut du pays pour les deux prochaines années qui devraient tourner autour de 2% ainsi qu’une détérioration des comptes publics.
Après un brutal coup d’arrêt en 2009 avec un résultat de -0.2% à la suite de la crise des subprimes dans le secteur bancaire, la croissance brésilienne a été de l’ordre de 2.7% en 2011 et de 0.9% en 2012. Pour bon nombre d’experts, cette situation est le résultat de la mainmise de l’Etat brésilien sur le domaine économique. Ils proposent des réformes structurelles dans le but de transformer profondément le rôle de l’Etat brésilien et de donner beaucoup plus de latitude au secteur privé. Les investissements privés pourraient pallier les problèmes d’infrastructures du pays. Ces réformes souhaitées par les experts passent nécessairement par un vaste processus démocratique.
Les autorités brésiliennes, la présidente Dilma Roussef en tête, minimisent ces critiques sur la croissance du pays. Elles avancent le taux de chômage exceptionnellement bas de 5% et une forte demande interne avec une classe moyenne en augmentation à l’image de son pouvoir d’achat.Paradoxalement,cette hausse de la demande interne a provoqué une importante inflation que la Banque centrale tente de combattre avec un relèvement de ses taux, au détriment de la croissance.
Cependant,le Brésil figurait, au deuxième trimestre de cette année, dans la troisième économie mondiale en termes de croissance en raison de la hausse des prix des matières premières. Mais celle-ci a malheureusement été de courte durée.