La décision des autorités brésiliennes hier jeudi d’attribuer des concessions pour l’exploitation de gaz naturel et de gaz de schiste a provoqué un tollé chez les défenseurs de l’environnement qui rappellent les risques que comporte cette activité sur l’environnement.
Au terme d’enchères qui ont rapporté plus de 70 millions de dollars US, l’ANP (Agence Nationale du Pétrole) a annoncé avoir adjugé 72 blocs sur 240. 49 des blocs adjugés l’ont été à la compagnie publique brésilienne Petrobras, seule ou via des consortiums avec d’autres groupes. Seules quatre compagnies étrangères, la française, GDF Suez, la colombienne Petrominerales, la panaméenne Trayectoria Oil y Gas et Geopark des îles Berùudes se sont vues concéder des blocs. Par ces concessions, le gouvernement brésilien entend inaugurer la culture de l’exploitation de gaz non conventionnel. Mais ce projet ne manque pas d’adversaires qui critiquent principalement le manque de réglementation environnementale en rapport avec l’exploitation de gaz de schiste. Selon la dirigeante de l’ANP Magda Chambriand, les autorités brésiliennes seraient sur le point de remédier à cette lacune de manière à préserver l’environnement. En effet, les craintes liées aux effets néfastes pour l’environnement qui accompagnement l’exploitation du gaz de schiste sont justifiées.
Le gaz de schiste est extrait par fracturation hydraulique. Or ce procédé comporte de nombreux risques de pollution des nappes phréatiques par des produits chimiques qui sont largement utilisés. De plus, la fracturation hydraulique est une technique énormément consommatrice d’eau. Elle provoque des controverses dans tous les pays où elle est employée. L’Institut socio-environnemental brésilien rappelle qu’aux Etats-Unis, où la fracturation hydraulique est employée, le nombre de plaintes pour pollution des eaux est en constante augmentation.