L’annonce d’une hausse inattendue des réserves américaines de brut, a provoqué une baisse remarquable des cours du pétrole qui ont fini mercredi à leur plus bas niveau d’il y a six mois.
Le baril de light sweet crude (WTI) a clôturé mercredi sur le Nymex (New York Mercantile Exchange) à 92.30 dollars, en perte de 1.38 dollar. Il n’avait plus atteint ce niveau depuis le 31 mai dernier.
La raison de cette baisse est la publication par le département américain de l’Energie d’un rapport qui révèle une hausse de 3 millions de barils des réserves nationales de brut pour la semaine achevée le 22 novembre. L’avis d’experts sur lequel se basait l’agence Dow Jones Newswires, s’attendait à une hausse d’à peine 500.000 barils. Au total, sur ces dix dernières semaines, les réserves de brut américaines ont gonflé de façon continue de 35.8 millions de barils. Cette augmentation est due à plusieurs raisons. Alors que le niveau des importations est encore élevé, la production nationale connaît une nouvelle hausse, poussée par l’explosion de l’exploitation du schiste dans le pays. Par ailleurs, le cours du WTI, contrairement au cours de référence européen dépend peu des exploitations de la Libye, en proie actuellement à des tensions.
La situation aux Etats-Unis crée un fossé dans les marchés du pétrole. Alors que le WTI poursuit sa tendance à la baisse, le baril de Brent à Londres est dans une tendance inverse. Il a clôturé mercredi sur l’ICE (Intercontinental Exchange) à 111.31 dollars, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de la veille. Ce qui fait que la différence entre le WTI et le Brent est d’environ 19 dollars, soit son plus haut niveau en huit mois et demi.