Le vice-président américain Joe Bident est depuis mercredi en Chine pour une visite officielle. Cette dernière devrait accorder une grande part aux tensions autour de la nouvelle zone de défense aérienne instaurée unilatéralement par la Chine au-dessus des îles Senkaku.
Il doit s’entretenir avec le président Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang. La visite en Chine est incontestablement l’étape la plus délicate de la tournée asiatique du responsable américain.L’opinion publique chinoise juge la position de l’administration américaine sur le différend en mer de Chine orientale erronée et partiale.
Après avoir insisté mardi à Tokyo sur la solidité de l’Alliance Etats-Unis-Japon, Joe Biden est donc accueilli par un climat de relative défiance, les Chinois affirmant n’exercer que leur droit souverain. Les îles Senkaku au beau milieu de la zone d’identification de la défense aérienne instaurée par la Chine, même si Pékin les revendique, sont administrées par le Japon. Washington, Tokyo et Séoul ont dépêché des appareils militaires dans la zone controversée pour signifier leur refus de se soumettre.
A Tokyo, le numéro deux Américains a évoqué des risques d’escalade. En dehors de ce problème géopolitique majeur,Joe Biden a été invité par des Organisations Non Gouvernementales telles que Human Rights Watch et Amnesty International, à évoquer le thème sensible des droits de l’homme, et notamment les sorts de Liu Xiabo, le Prix Nobel de la paix emprisonné et de l’artiste et poète Liu Xia, en détention extrajudiciaire à domicile.
Joe Biden poursuivra sa tournée dès jeudi où il est attendu à Séoul, en Corée du Sud. Cette tournée doit en partie rattraper l’annulation du voyage de Barack Obama dans la région, devenue une priorité en politique étrangère américaine, qui avait été bloquée à Washington par la bataille budgétaire au Congrès.