Des sources chinoises et brésiliennes ont confirmé l’échec du lancement du satellite sino-brésilien de télédétection CBERS-3 (China-Brazil Earth Resources Satellite). Lancé lundi à 11h26 heure locale depuis la base de Tayuan, à 760 kilomètres au sud-ouest de Pékin, il n’a pas atteint l’orbite prévue.
L’INPE (Institut national de recherches spatiales) du Brésil et l’agence chinoise Xinhua évoquent un dysfonctionnement du véhicule lanceur pendant le vol. Le satellite serait revenu sur la planète, selon des évaluations préliminaires. Des ingénieurs chinois responsables de la construction du véhicule lanceur sont en train d’analyser les causes du problème et le probable point de chute du satellite. Celui-ci fait partie d’une série de satellites développés par le Chine et le Brésil suite à un accord signé en 1998. Trois ont déjà été lancés, avec succès, dans le cadre de cet accord en 1999, en 2003 et en 2007, mais le troisième était hors service depuis 2010. Les deux pays ont immédiatement décidé d’entamer des discussions techniques dans le but d’anticiper l’assemblage et le lancement du CBERS-4.
Ces satellites sont de première importance pour le Brésil qui les utilise pour surveiller la déforestation en Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, mais aussi pour administrer l’agriculture et l’élevage de bovins. Les images recueillies grâce à ce programme sont offertes gratuitement aux pays et organismes intéressés.
L’échec du lancement d’hier n’est pas le premier revers du programme spatial brésilien qui a déjà eu à déplorer en 2003 la mort suite à une explosion de 21 spécialistes qui assemblaient la fusée lanceur VSL-1. Le Brésil, qui dispose d’une base à Alcantara, dans le nord-est du pays, et qui jouit également d’un autre accord spatial avec l’Ukraine en plus de celui avec la Chine, essaie jusqu’à présent de posséder son propre lanceur.