Les autorités chinoises pourraient expulser vingt-quatre journalistes du New-York Times et de l’agence Bloomberg d’ici la fin de l’année en raison de la couverture du pays telle qu’elle est faite par ces médias. Le pouvoir chinois bloque le renouvellement annuel des accréditations, et par conséquent du visa de journaliste, de vingt-quatre correspondants de ces deux médias américains qui n’en sont pas à leurs premiers accrochages avec Pékin.
En octobre 2012, les sites du New York Times en mandarin et en anglais avaient été bloqués juste après la publication d’une enquête sur la fortune amassée par la famille de l’ancien premier ministre Wen Jiabao. L’actuelle suspension du renouvellement des accréditations des journalistes du New York Times a été décidée après la publication le 13 novembre dernier d’une enquête révélant que la fille de Wen Jiabao avait été employée par JP Morgan alors qu’il était encore en fonction.
L’agence Bloomberg s’est quant à elle attirée la colère de Pékin après la publication d’une enquête sur la fortune de la famille du président Xi Jinping. Pékin exerce actuellement un contrôle renforcé sur Internet. Les sites internet de l’agence Thomson-Reuters et du Wall Street Journal sont également bloqués et le président chinois Xi Jinping a durci le ton face aux médias étrangers. Il entend ainsi s’opposer aux interventions extérieures dans la vaste campagne qu’il vient de lancer pour lutter contre la corruption.La presse chinoise, de son côté, dénonce la propagande par les médias occidentaux de « leurs » valeurs universelles.
Le traitement de ces journalistes est condamné au plus haut niveau. Le vice-président américain Joe Biden n’a pas manqué de signifier son « profond désaccord » à ses interlocuteurs chinois lors de sa visite dans le pays la semaine dernière.