Le président français François Hollande, accompagné d’une importante délégation du patronat français, a entamé jeudi, une visite de deux jours au Brésil. Elle devrait principalement être concentrée sur des questions économiques et la signature de nombreux contrats comme annoncé auparavant.
Le premier de ces contrats porte sur l’engagement de la compagnie pétrolière française Total sur l’immense champ pétrolifère en mer de Libra. Le deuxième, de plus de 550 millions de dollars US, concerne la fourniture d’un satellite de télécommunication à usage civil et militaire par Thalès et Arianespace. Et le troisième de plus de 1.4 milliard de dollars US porte sur la construction par Areva d’un troisième réacteur à la centrale nucléaire d’Angra. L’absence dans la délégation qui accompagne François Hollande de son ministre des la Défense Jean-Yves Le Drian laisse entendre qu’aucun contrat ne devrait être conclu dans le domaine militaire.
Autrement dit, le Rafale de Dassault-Aviation n’a pas encore réussi à s’imposer face au F/A-18 Super Hornet de l’Américain Boeing et au Gripen NG du suédois Saab dans l’appel d’offres de plus de cinq milliards de dollars, lancé par le Brésil pour l’acquisition de 36 avions de chasse.
François Hollande devait rencontrer la présidente Dilma Roussef ainsi que son prédécesseur Lula. Cette visite doit donc resserrer les liens économiques avec le Brésil où entre 500 et 600 entreprises françaises sont implantées. Elle devrait également être l’occasion pour les dirigeants des deux pays d’aplanir certains différends diplomatiques, notamment sur les interventions françaises en Afrique et le soutien de la France à la candidature mexicaine à la présidence de l’Organisation Mondiale du Commerce. François Hollande devra terminer sa visite en se rendant en Guyane française.