L’été a marqué un tournant dans l’économie britannique qui retrouve le chemin de la croissance, à la grande joie de son Premier ministre David Cameron.
Alors que l’organisme public indépendant OBR (Office for Budget Responsibility), tablait sur une croissance cette année de 0.6%, la Grande-Bretagne clôt 2013 en beauté avec un inattendu 1.4% de croissance. L’OBR estime qu’à ce rythme, cette croissance devrait être au terme de l’année 2014 de 2.4%, soit au même niveau que celle des Etats-Unis.
Ces résultats, qui mettent un terme à trois années de quasi-stagnation avec des trimestres en récession, sont un énorme succès pour la politique d’austérité du Premier ministre David Cameron et un pied-de-nez à la politique des emprunts et de la dépense publique du voisin français. Rien ne laissait présager un tel succès. Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là. Le chômage est en baisse à 7.6%, la consommation s’est solidifiée et le surcroît de recettes est estimé à près de 15 milliards de dollars US.
Au moment de son élection en mai 2010, le Premier ministre David Cameron avait provoqué de très vives polémiques à travers le pays avec sa politique d’austérité pour relancer l’économie. Des coupes ont été réalisées dans toutes les dépenses, sauf la santé et l’éducation. Cette politique a permis une réduction entre 2010 et 2013 du déficit structurel (hors effet de la conjoncture) de 4.3 points de PIB, soit le plus gros effort en Europe après la Grèce et le Portugal.
Mais la partie n’est pas encore gagnée. La situation des Britanniques demeure précaire avec des revenus en stagnation. Le gouvernement de David Cameron compte sur une relance de l’investissement privé pour redynamiser la productivité et l’exportation.