Le président américain Barack Obama doit annoncer ce vendredi, une série de réformes des programmes américains de surveillance. Mais selon le New York Times, ces réformes ne devraient pas apporter la révolution que beaucoup espèrent.
Suite aux révélations et aux controverses sur ces programmes, Barack Obama avait mandaté un groupe de cinq experts qui ont formulé en décembre 46 recommandations parmi lesquelles un stockage des métadonnées chez les opérateurs téléphoniques et non dans les serveurs de la NSA de manière à éviter tout abus.
Mais selon le New York Times, le président américain ne devrait pas suivre leur avis et reporter les changements importants à plus tard. Il devrait par exemple proposer la création d’un représentant public pour se pencher sur les problèmes de protection de la vie privée devant les cours secrètes régissant le système de renseignement. Le programme Prism, qui a scandalisé les Européens mais considéré comme l’un des plus efficaces de la NSA, ne devrait pas être touché. Le président devrait également limiter les interceptions de courriels et appels de dirigeants alliés.
La veille de son discours, la position de Barack Obama a été un peu plus ébranlée avec la révélation mercredi, toujours par le New York Times, de la possibilité par la NSA de pénétrer des ordinateurs, environ 100 000 à travers le monde, qui ne sont pas connectés à Internet grâce à un système d’ondes radio. Cette action serait possible grâce à un logiciel implanté secrètement qui permettrait une surveillance de ces machines ainsi que la création d’autoroutes numériques pour le lancement de cyberattaques.
La NSA a réagi à cette révélation en déclarant que ces activités visaient spécifiquement des cibles de renseignement étrangères valables et uniquement elles et que la publication continue de ses techniques et outils sapent la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés.