A la surprise générale, Sonia Ghandi, la présidente du parti du Congrès, au pouvoir en Inde, s’est opposée à la désignation de son fils Rahul Ghandi comme candidat de la formation au poste de Premier ministre lors des élections indiennes qui doivent se tenir au mois de mai.
Selon le porte-parole du parti Janardan Dwivedi qui s’adressait à la presse, Sonia aurait simplement expliqué lors d’une réunion jeudi du Comité directeur du CWC (Comité de Travail du Congrès) que ce n’était pas dans la tradition de ce mouvement politique d’annoncer le nom de son candidat aux fonctions de chef du gouvernement.
Les analystes étaient cependant convaincus de la désignation officielle de Rahul Ghandi comme candidat du parti dès vendredi. Formé dans les prestigieuses universités de Harvard aux Etats-Unis et de Cambridge en Grande-Bretagne, il a été poussé à la candidature au sein même du Congrès.
Héritier d’une dynastie, il a le profil pour s’opposer au candidat déjà désigné par le parti BJP (Bharatiya Janata Party), le nationaliste hindou Narendra Modi, patron depuis dix ans de la puissante province côtière du Gujarat.
Celui qui prendra la succession de Manmohan Singh, actuel Premier ministre âgé de 81 ans et qui a annoncé le 3 janvier dernier son retrait de la vie politique, est très attendu sur le terrain de l’économie. En 2012-2013, la croissance a ralenti à 5%, le déficit commercial ne cesse de se creuser, la roupie indienne s’est dépréciée de près de 20% depuis un an et la fuite des capitaux vers les Etats-Unis et l’Europe s’accélère. De plus, les scandales de corruption à répétition ont exaspéré la population en qui se développe un désir de modernisation.