L’année 2013 s’est achevée sur une foule d’interrogations sur l’état de l’économie chinoise et ses perspectives d’avenir. Le gouvernement a décidé une série de réformes dont l’application et les effets ne laissent pas présager une reprise immédiate de la croissance.
Le ralentissement de l’économie chinoise est incontestable. Le gouvernement a estimé en novembre qu’une croissance du PIB de 7.2% serait suffisante pour le pays en permettant notamment une création d’emplois suffisante pour l’absorption des 12 millions de personnes environ qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Cette déclaration laisse penser les décideurs chinois vont privilégier la mise en place des réformes à la croissance qu’ils vont devoir malgré tout tenter de maintenir.
Ces réformes, notamment dans le domaine fiscal devraient permettre une meilleure maîtrise de la dette qui, estimée à près de 3 000 milliards de dollars à la fin décembre 2013, a bondi de près de 70% en trois ans. Si elle continue à ce rythme, la croissance de la dette pourrait faire douter les investisseurs de la solidité de l’économie chinoise.
De plus, le plan quinquennal en cours, plan d’action de grande envergure sensé guider les politiques macro-économiques de 2011 à 2015, est concentré sur une réduction de 16% de l’intensité énergétique et une réduction de 17% de l’intensité des émissions de gaz carbonique. Ces objectifs entraînent inévitablement un ralentissement de l’activité économique dans plusieurs régions à forte concentration industrielle.
Les réformes doivent également concrétiser le changement de cap dont se targuent les politiques chinois, à savoir une libéralisation de l’économie. De leur crédibilité dépend notamment le succès de la zone de libre-échange de Shanghai inauguré à la fin du mois de septembre dernier et qui, pour le moment, ne suscite pas l’engouement des entreprises étrangères et des investisseurs.