Le ralentissement de la deuxième économie mondiale est désormais une certitude. La banque HSBC a publié lundi, un indice définitif confirmant pour le mois de février la plus forte contraction de la production manufacturière chinoise depuis sept mois.
Alors qu’un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l’industrie manufacturière, l’indice PMI des directeurs d’achat calculé par HSBC s’est élevé pour le mois de février à 48.5 contre 49.5 en janvier. L’indice calculé par HSBC est plus bas que les 50.2 publiés samedi par le gouvernement chinois et qui constituent malgré tout les plus faibles résultats révélés par les officiels chinois.
Cette annonce ne surprend pas les économistes qui constataient un véritable ralentissement de l’économie chinoise, au-delà des facteurs saisonniers comme les vacances prolongées du Nouvel an lunaire pour expliquer la mauvaise performance du secteur manufacturier en février. Pour certains, la raison principale est le durcissement de la politique monétaire au cours des derniers mois. Pour enrayer la folle envolée des prêts bancaires et crédits informels et lutter contre la spéculation et les investissements peu rentables, la PBOC (Banque Populaire de Chine) a nettement réduit, depuis décembre, le volume des liquidités injectées dans le système bancaire.
Le sursaut de l’activité économique chinoise survenu après l’adoption en juillet dernier par Pékin de mesures de relance, notamment fiscales pour contrer le net ralentissement de l’économie depuis le début de 2014, n’aura pas réussi à s’inscrire dans la durée. En 2013, la Chine est parvenue à stabiliser sa croissance avec un score de 7.7%, une année après que le pays a connu sa plus faible performance économique en 13 ans.