Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a présenté mardi à la télévision française, les grandes lignes du plan du gouvernement afin d’empêcher le départ des Français vers la Syrie pour y faire le Jihad.
Ce plan comporte au total une dizaine de mesures. Parmi elles figurent, la création d’un numéro vert et la mise en place d’une plateforme de signalement sur Internet pour « les familles qui constatent que leurs enfants sont en rupture ». Les parents ont la possibilité de s’opposer au départ de leurs enfants mineurs pour la Syrie, tandis qu’un effort de communication est déployé au niveau de l’espace Schengen sur les Français majeurs, susceptibles de partir de manière à les arrêter à la frontière, dès qu’ils prennent un moyen de transport les acheminant vers la Syrie.
Le gouvernement prévoit également de priver de passeports les djihadistes avérés, d’expulser les étrangers impliqués dans des filières djihadistes et de geler les avoirs des microfilières. La surveillance sur Internet est également renforcée par le développement de cyberpatrouilles pour lutter contre le recrutement sur Internet. Mais la marge de manœuvre de ces services est étroite puisque la consultation de site des djihadistes n’est pas, pour le moment, considérée comme un crime en France.
Ce plan du gouvernement français a été présenté mercredi en Conseil des ministres pour être mis en œuvre dans les prochains jours. Laurent Fabius ministre français des Affaires étrangères, estime qu’environ 500 Français sont partis pour la Syrie. Selon les services de renseignements, environ 250 parmi eux, combattent actuellement en Syrie et une vingtaine y aurait déjà trouvé la mort. Les services antiterroristes français craignent que ceux qui reviennent de Syrie ne commettent des actes terroristes en territoire français.