L’ex-Première ministre de la Thaïlande, Yingluck Shinawatra, est désormais libre de quitter son pays. Depuis son arrivée au pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat, la junte ne lui avait pas délivré cette autorisation.
Jeudi, le Conseil National pour la Paix et l’Ordre (NCPO), nom officiel de la junte au pouvoir en Thaïlande, a pris officiellement cette décision, « parce que depuis le coup d’Etat, elle (Yingluck Shinawatra) ne s’est jamais opposée au travail du NCPO. Elle a fait profil bas ». Néanmoins, cette autorisation n’est pas sans condition.
A en croire une source militaire, l’ancienne chef du gouvernement a l’obligation d’informer les autorités de sa localisation par le biais des représentations diplomatiques thaïlandaises dans les pays où elle va séjourner. A ce propos, Mme Shinawatra devrait s’envoler, la semaine prochaine, pour la France à l’occasion des 65 ans de Thaksin, son frère et ex-Premier ministre thaïlandais destitué lors du précédent coup d’Etat en 2006. Ce dernier réside à Dubaï pour éviter de purger une peine de prison pour malversations financières. Son départ du pouvoir a été la cause le début de crises politiques opposant ses partisans à ses détracteurs.
Juste avant la prise du pouvoir par la junte, Yingluck Shinawatra venait d’être démise de ses fonctions par la justice au mois de mai dernier. Elle était aux commandes de l’Exécutif depuis sa victoire aux élections législatives de 2011. Comme des centaines d’autres personnalités du pays, Mme Shinawatra a été convoquée par la junte après le putsch, et détenue pendant plusieurs jours dans des lieux secrets, avant d’être relâchée après s’être engagée par écrit, à ne plus jouer de rôle politique.