Les avis des experts sur le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines jeudi dans l’est de l’Ukraine vont tous dans le même sens. Il s’agirait forcément d’un acte volontaire dont la responsabilité reste encore à déterminer.
Selon l’agence de presse Interfax-Ukraine et les renseignements américains, l’avion a abattu par un missile sol-air alors qu’il volait à 10 000 mètres d’altitude à la frontière entre l’Ukraine et la Russie où il est impossible de confondre un avion de chasse et un jet civil. D’une part, ces derniers disposent d’un système-émetteur qui permet à toutes les stations radars au sol de les identifier ainsi que la compagnie aérienne à laquelle ils appartiennent. D’autre part, abattre un avion de ligne nécessite un système d’armement sophistiqué de défense anti-aérienne comprenant justement un radar pour le repérer ainsi qu’une plateforme de lancement de puissants missiles pour l’atteindre à son altitude de croisière.
Ce type d’armement mobiliserait une dizaine de soldats au savoir-faire pointu, des compétences du niveau de celles d’une armée régulière. Si l’examen des boites noires confirme que le tir de missile est le fait d’une armée régulière, l’attaque pourrait être considérée comme un acte de guerre.
En attendant les conclusions de l’enquête, Eurocontrol, l’organisme qui gère la navigation aérienne en Europe a fermé l’espace aérien de l’est de l’Ukraine jusqu’à nouvel ordre. Plusieurs compagnies aériennes telles qu’Air France ou encore Lufthansa avaient déjà décidé de ne plus survoler la région.
Le vol MH17 de la Malaysia Airlines avait à son bord 298 personnes et assurait la liaison Amsterdam-Kuala-Lumpur. 154 passagers sont néerlandais, 27 australiens, 32 malaisiens, 11 indonésiens, 6 britanniques, quatre allemands, quatre belges, trois philippins et un canadien. La nationalité des 47 autres passagers n’était pas encore déterminée jeudi dans la soirée.