Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est exprimé mardi, lors d’une visite à Sydney sur la situation en Irak et la position des USA face à cette situation. « Washington souhaite que Bagdad mette en place un gouvernement d’union nationale. Ce qui constitue une condition préalable à tout élargissement de l’aide américaine envers l’Irak », a-t-il déclaré.
« Former un nouveau gouvernement dès que possible » pour affronter la grave crise actuelle en Irak », a conseillé M. Kerry à Haïdar al-Abadi, le nouveau Premier ministre irakien nommé lundi affirmant dans la foulée que « les Etats-Unis sont prêts à soutenir un gouvernement d’union en Irak en particulier son combat contre l’Etat Islamique en Irak et au Levant ».
Depuis le 9 juin dernier, ce mouvement de rebelles sunnites a lancé une offensive au cours de laquelle il a pris le contrôle d’importantes parties du territoire irakien. Pour l’heure, l’ex-Premier ministre, Nouri al-Maliki, 63 ans, s’accroche au pouvoir, qu’il détient depuis déjà huit ans, refusant actuellement de reconnaître la nomination de son successeur. M. Maliki est critiqué depuis quelques mois par l’administration américaine, qui l’estime en partie responsable des attaques des djihadistes du fait de sa politique confessionnelle.
Afin de reconstruire la cohésion parmi les Irakiens, les USA insistent sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Que les choses soient claires, nous avons toujours appelé de nos vœux un gouvernement d’union qui représente … tous les Irakiens. C’est l’objectif de notre pays», a affirmé M. Kerry.
Présent également lors de la même visite, le secrétaire d’Etat américain à la Défense, Chuck Hagel, a confirmé que les Etats-Unis arment, par le biais du gouvernement irakien, les combattants kurdes qui affrontent les insurgés islamistes.