Lors d’une visite au Liban, Ali Shamkhani, le chef du Conseil suprême de la sécurité nationale d’Iran, a annoncé la décision de son pays d’octroyer une aide militaire au Liban dans sa lutte contre les activistes radicaux.
L’annonce a été faite suite à des entretiens du dignitaire iranien avec le Premier ministre libanais Tammam Salam et le président du Parlement libanais Nabil Berri. L’Iran répond ainsi à l’appel du Liban à la communauté internationale pour des équipements pour son armée de manière à poursuivre sa lutte contre le terrorisme. Le Liban est rattrapé de plein fouet par le conflit syrien où les islamistes radicaux ont gagné en envergure. La ville frontalière d’Arsal a été envahie durant le mois d’août par des activistes du Front Al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie. Les combats entre ces derniers et l’armée libanaise ont duré cinq jours et abouti à la prise en otage par les militants de 35 soldats de l’armée et membres du personnel des FSI (Forces de Sécurité Intérieure). Les activistes ont déjà exécuté trois otages et réclament au gouvernement libanais la libération d’autres activistes en échange des soldats et membres des FSI kidnappés restants. Les combattants extrémistes d’Al-Nosra ainsi que d’autres liés à Daesh sont toujours déployés dans une zone montagneuse dans l’est du Liban.
Les détails sur l’aide que l’Iran entend fournir au Liban seront fournis lors d’une prochaine visite du vice-Premier ministre et ministre de la Défense du Liban Samir Moqbel à Téhéran. Mais l’aide de l’Iran à l’armée libanaise, déjà soutenue par l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, n’est pas vue d’un bon œil par une partie des Libanais. La République islamique est vivement critiquée par les islamistes sunnites en Syrie et leurs alliés au Liban pour son soutien, notamment financier, au Hezbollah. Ce mouvement chiite libanais a envoyé des combattants en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad.