S’inspirant du modèle espagnol, les éditeurs de presse italiens soutiennent l’instauration d’une « taxe Google » ;ce qui est également pratiqué en Allemagne.
Il y a trois semaines, une nouvelle loi instaurant une taxe pour les « agrégateurs de contenus » a été adoptée en Espagne. Ce qui a largement inspiré la Fédération des Editeurs de Presse Italiens (FIEG), qui veut, à son tour, aller au-delà d’un simple accord de compensation d’une valeur de 60 millions d’euros (80 millions de dollars).
A noter que ce type de contrat lie, depuis le 1er février 2013, le géant de l’internet aux éditeurs français. Comme leurs homologues d’Espagne et d’Allemagne, les éditeurs italiens souhaitent l’adoption d’une « loi ad hoc » sur cette question. Le président de la FIEG, Maurizio Costa, s’est exprimé à ce propos dans les colonnes du Sole 24 Ore, qu’ « au-delà de ses affirmations de grande sérénité, je crois que Google est très préoccupé par la vague de prise de conscience qui est en train de se produire en Europe ».
Dès à présent, le processus est d’ores et déjà enclenché. La FIEG a récemment décidé de demander au tribunal administratif de Rome de contraindre Google à rendre public le total de ses revenus publicitaires en Italie. Une démarche similaire avait été initiée par l’Autorité pour les Garanties dans les Communications (AGCOM). Selon une enquête de cette institution chargée de la régulation des multimédias publiée en février dernier, Google totalise un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros (1,06 milliard de dollars). Aussi contrôle-t-il 50 % à 60 % du marché publicitaire du pays et 31,5 % des investissements en ligne. D’autres estimations concluent que les revenus publicitaires de Google Italia sont supérieurs au milliard d’euros (1,3 milliard de dollars).