Comparativement à la production d’huile d’olive de l’année 2013, la Tunisie s’attend à quatre fois plus pour l’année en cours. De source officielle, elle pourrait exporter cette saison cent soixante-dix mille tonnes d’huile d’olive.
Alliant succès et tradition, ce pays maghrébin est l’un des rares pays à perpétuer des techniques manuelles de récolte. L’oléiculture est présente dans toutes les régions de Tunisie. Elle est associée à la culture de céréales au nord, aux agrumes et à la vigne dans la péninsule de Cap Bon. Dans le sud, en revanche, l’olivier est cultivé seul, en monoculture (régions de Sousse, Mahdia, Sfax, entre autres). Presque 90 % de la surface cultivée est située dans le centre et le sud du pays.
Deuxième producteur mondial, derrière l’Union Européenne, tous pays confondus, la Tunisie a mis en place, entre 2001 et 2006, une législation favorisant la promotion de la matière, notamment à travers son exportation dans des conditions plus avantageuses pour les producteurs et pour l’économie du pays. Pour l’heure, certaines institutions internationales, comme la Banque Africaine de Développement, encouragent les politiques à tout mettre en œuvre pour faire de ces cultures des sources de revenus fiables pour les agriculteurs et pour les caisses de l’Etat.
Cet encouragement intervient dans un contexte où la Tunisie tente le tout pour se tirer des misères causées par l’ancien régime de Ben Ali et par les retombées de ses pratiques sur l’économie nationale après son départ du pouvoir il y a trois ans.