En visite en Afrique du sud, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a vanté les mérites de la bonne politique économique du pays, avant d’attirer l’attention sur les répercussions négatives de la crise de l’Eurozone sur la première puissance économique africaine.
La patronne du FMI affirme que les performances économiques sud-africaines récentes sont spectaculaires et que de bonnes politiques macroéconomiques, complétées par un taux de change flexible et un secteur financier sain, ont permis à cette dernière de faire face à la baisse de l’activité au plus fort de la récession mondiale. Par ailleurs, elle a présenté la crise actuelle de la zone euro, l’un des plus importants marchés à l’exportation pour l’Afrique du sud, comme le principal obstacle dans les perspectives économiques sud-africaines.
Cette analyse de Mme Lagarde cadre parfaitement avec ses précédentes déclarations dans lesquelles elle prédisait que l’année 2012 sera particulièrement difficile pour les pays africains en raison de la crise de l’Eurozone, et que les prévisions de croissances mondiales seront surement revues à la baisse. Face à ces difficultés qu’éprouvent l’économie mondiale, l’Afrique du sud pourrait jouer un rôle important aussi bien en tant que sauveur de la zone euro par l’octroi d’une aide au fonds européen de stabilité financière (FESF) ou au Fonds monétaire international (FMI), qu’en tant que garant des intérêts des économies du continent africain dans les grands forums économiques.
Avant d’achever son périple sud africain, la directrice du FMI a rencontré le président sud-africain Jacob Zuma à Bloemfontein et le ministre des finances Parvin Gordhan.