En dépit des nombreuses tensions dans la région, les autorités chinoises ont placé cette année 2015 sous le signe du bon voisinage. La politique étrangère du pays devrait être ainsi être menée dans la continuité de ce qu’elle a été en 2014.
L’année dernière, les dirigeants chinois ont beaucoup voyagé dans les pays voisins. Suite à la visite du président chinois Xi Jinping à Séoul en juillet 2014, la relation entre la Chine et la Corée du Sud s’est engagée sur la voie rapide du développement. Les deux pays se sont engagés à déployer des efforts conjoints pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Sur le plan économique, ils ont conclu en novembre 2014 deux ans et demi de négociations sur un accord de libre-échange bilatéral qui devrait entrer en vigueur cette année. La dernière décennie a été qualifiée de « dorée » par le Premier ministre chinois Li Keqiang dans les relations entre la Chine et l’ASEAN (Associations des Nations de l’Asie du Sud-Est), le groupe de pays le plus important en Asie du Sud-Est, compte tenu de leur développement et devrait déboucher sur une « décennie de diamant ».Une communauté économique de l’ASEAN est envisagée et devrait être finalisée cette année.
La relation de voisinage de la Chine qui continue à susciter le plus d’interrogations reste indiscutablement, pour des raisons politiques et historiques, celle avec le Japon. La Chine dénonce la version japonaise de l’Histoire qui minimise selon elle, les atrocités commises par l’armée nippone pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans le même temps, les deux pays sont toujours en froid sur les îles Diaoyu, Senkaku pour les Japonais, qu’ils se les disputent. Même dans ce volet des signes prometteurs ont été visibles notamment en novembre dernier, lors d’un sommet historique à Beijing, quand les deux parties sont parvenues à un consensus en quatre points en affirmant leur volonté de faire progresser leurs relations.