Le président américain Barack Obama et le Premier ministre indien Narendra Modi ont tenu dimanche à New Delhi une conférence de presse commune au cours de laquelle ils ont affirmé le renforcement qu’ils comptent donner à leur coopération bilatérale.
Cette rencontre avec les médiat est survenue après un entretien de plusieurs heures entre les deux chefs d’Etat L’annonce d’une relance de la coopération entre les deux pays sur le nucléaire civil a été la seule annonce concrète de ce nouvel élan. Cette coopération dans ce domaine est bloquée depuis six ans, après la signature de l’accord bilatéral entre les deux pays en 2008. La clause de la législation indienne qui prévoit que les constructeurs de centrales nucléaires soient responsables en cas d’accident est jugée trop lourde par l’essentiel des groupes nucléaires étrangers. Toujours dans le domaine de la coopération économique, Washington compte dans les années à venir multiplier par cinq les échanges commerciaux entre les deux pays qui ont déjà quintuplé depuis 2000 pour s’élever désormais à 100 milliards de dollars par an.
Barack Obama et Narendra Modi ont également promis une coopération renforcée dans le domaine des énergies renouvelables. Deux mois après avoir scellé un accord inédit avec Pékin sur les émissions de gaz à effet de serre, dont l’Inde est le troisième émetteur mondial après les Etats-Unis et la Chine, le président américain espère arriver à un succès pareil avec New Delhi et qui poserait de bonnes bases pour un accord ambitieux lors de la conférence internationale sur le climat prévu pour décembre prochain à Paris et qui rassemblera plus de 190 pays.
Pourtant, depuis fin 2013, des querelles diplomatiques avaient tendu les relations entre les deux géants économiques. Narendra Modi lui-même était en froid avec les Etats-Unis qui lui avaient refusé en 2005 un visa suite aux émeutes antimusulmanes qui avaient ensanglanté l’Etat du Gujurat qu’il dirigeait en 2002.