Le président nigérien Mahamadou Issoufou vient d’achever trois jours de visite officielle en Algérie. L’occasion pour ces deux Etats limitrophes de traiter divers dossiers, dont, entre autres, ceux relatifs à la sécurité au Sahel.
Partageant environ 1 000 km de frontières, l’Algérie et le Niger ont intérêt à entretenir des relations de bon voisinage. Fort heureusement, les autorités de ces deux pays partagent assez souvent les mêmes points de vue. Pour preuve, Alger et Niamey ont soutenu le processus de Nouakchott dont l’objectif était, comme mentionné sur un communiqué conjoint publié mardi au terme de la visite officielle du dirigeant nigérien, d’ « opérationnaliser l’architecture de paix et de sécurité au Sahel et, plus particulièrement, au Mali et en Libye ».
Les deux chefs d’Etat se sont réjouis du développement et du renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité au Sahel. Concernant le Mali, Abdelaziz Bouteflika et Mahamadou Issouffou ont exprimé leur satisfaction suscitée par la médiation internationale que l’Algérie initie et à laquelle le Niger prend part. Ils ont également estimé nécessaire que la communauté internationale appuie les efforts de développement social et économique fournis par le Mali.
Quant à la Libye, les deux dirigeants n’ont pas caché leur « profonde préoccupation » au sujet de la situation de cet Etat « qui menace la nation libyenne dans ses fondements ainsi que la stabilité et la sécurité dans la région ». Dans le même ordre d’idées, ils ont insisté sur le respect du cessez-le-feu dans ce pays nord-africain et appelé les différents protagonistes de la crise libyenne, exceptés les mouvements terroristes reconnus comme tels par l’ONU, à s’investir « loyalement » et « de bonne foi » dans les pourparlers initiés par Bernardino Léon, Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye.
Les deux présidents n’ont pas omis d’aborder la question de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. A ce sujet, ils ont estimé que ce combat doit se poursuivre avec détermination en employant à bon escient les opportunités offertes par la coopération régionale et internationale qui s’inscrivent dans la stratégie onusienne de lutte contre le terrorisme. En vue d’affronter la menace terroriste, l’Algérie et le Niger se sont engagés à « mobiliser » et « mutualiser » leurs capacités opérationnelles et de renseignements.