Le groupe sud-coréen Samsung a publié jeudi dernier un bénéfice net de 19 milliards d’euros, en baisse de 23% par rapport à celui de 2013, ce qui constitue une première depuis trois ans. Cette contre-performance, due principalement à l’expansion de son grand rival américain Apple, laisse présager une contre-offensive de l’industriel sud-coréen.
Apple a connu une année 2014 faste, grâce à sa dernière gamme portée par les terminaux à grand écran comme l’iPhone6 Plus, ce qui a eu des conséquences néfastes pour Samsung qui a vu sa division téléphones mobiles dégager au quatrième trimestre 2014 64% de profits de moins qu’à la même période de l’année précédente.
Samsung a perdu de considérables parts de marchés, même sur le marché chinois où la famille des smartphones Galaxy s’est fait doubler par les iPhone. Selon le cabinet Counterpoint Technology Market Research, Samsung a vu sa part de marché passer de 61% en septembre à 46% en novembre alors que, dans le même temps, Apple voyait sa part de marché s’envoler de 7% à 33%.
Cette crise survient à un mauvais moment pour le conglomérat sud-coréen qui traverse une période délicate de réorganisation et de succession dynastique. La situation aurait pu être encore pire pour Samsung sans sa division de microprocesseurs qu’il vend aux autres fabricants d’électronique ou de téléphones mobiles, y compris Apple. Cette division est devenue en 2014 le premier contributeur aux profits du groupe grâce à un bond en un an de 35% de son bénéfice net.
La réaction de Samsung pour renverser la tendance est déjà prête. Il prévoit de lancer sur le marché des smartphones dotés de son propre système d’exploitation Tizen. Mais le plus grand coup devrait être porté par le prochain smartphone haut de gamme Galaxy S6 que le groupe devrait commercialiser vers le mois de mars prochain.