En marge de consultations au Conseil de sécurité des Nations unies où il venait de détailler son action, Staffan de Mistura, médiateur international de l’ONU en Syrie, a affirmé mardi avoir convaincu le président Bachar al-Assad de suspendre les frappes aériennes et les tirs d’artillerie sur la ville d’Alep de manière à faciliter la mise en œuvre d’un cessez-le-feu local de six semaines.
L’envoyé de l’ONU en Syrie n’a pas précisé quand cette interruption était susceptible de commencer mais devra se rendre en Syrie dès que possible pour approfondir la question avec Damas ainsi qu’à Alep pour discuter des détails de ce cessez-le-feu. L’opposition armée sera également invitée à suspendre pendant six semaines ses tirs de roquettes et de mortier. Staffan de Mistura a indiqué avoir demandé aux autorités syriennes de « faciliter l’envoi sur place d’une mission de l’ONU » dont l’objectif consistera à choisir un district d’Alep qui servirait de test pour le gel des combats. Si ce premier cessez-le-feu est un succès, il s’étendra à d’autres zones et encouragera ainsi un règlement politique. Mais cette perspective n’empêche pas l’émissaire de l’ONU d’être réaliste sur la difficulté à réussir étant donné l’échec de plusieurs cessez-le-feu précédents,depuis le début de la crise syrienne il y a près de quatre ans.
Depuis le début de la guerre civile en Syrie, la ville d’Alep située dans le nord du pays est constamment sous les feux d’artilleries.Elle est actuellement divisée entre les zones contrôlées par les rebelles et celles tenues par le régime. Les troupes de Damas sont parvenues à couper l’accès aux rebelles à une route cruciale menant en Turquie, au nord de la ville et poursuivent leurs tentatives commencées il y a plusieurs mois, pour encercler totalement cette ville.