La signature du premier contrat à l’export du Rafale en Egypte a fait dire au chef de la diplomatie française Laurent Fabius qu’une issue pareille pourrait advenir dans un futur proche pour d’autres prospects comme l’Inde qui a répondu qu’ « aucune décision ne devrait être prise dans l’immédiat ».
Depuis Bangalore qui accueille le salon Aero India, le ministre indien de la Défense Manohar Parrikar a affirmé que son pays ne prendrait aucune décision avant le mois de mars prochain. Le contrat de la vente de Rafale à l’Inde, dont le montant est estimé à 15 milliards de dollars, est suspendu depuis que Dassault Aviation a remporté en 2012 un appel d’offres portant sur 126 avions de combat.
L’accord initial stipulait que Dassault devait fournir 18 Rafale déjà assemblés et confier l’assemblage des 108 autres appareils à HAL (Hindustan Aeronautics Ltd). Mais les deux parties n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le niveau de responsabilité de chacun. Dassault se refuse à garantir, comme le réclame la partie indienne, les appareils qui seront construits par HAL. Les deux parties peinent également à s’accorder en raison d’une certaine instabilité politique dans le pays. Les négociations peinent suite au décès en octobre 2013 d’Arun Kumar Bal, négociateur du contrat pour le compte du ministère indien de Défense qui avait entamé le processus de discussions et de l’alternance politique après la victoire de l’opposition, le parti Bharatiya Janata (BJP) lors des élections législatives du printemps dernier.
Lors de la prochaine visite en France du Premier ministre indien Narendra Modi prévue pour le mois d’avril prochain, le dossier de la vente des Rafale, si aucune décision n’est prise entre temps par New Delhi, ne devrait pas manquer d’être abordé.