Depuis dimanche dernier, le secteur du raffinage pétrolier aux USA connaît sa quatrième semaine de grève. A en croire les responsables des organisations syndicales, ce mouvement social inédit depuis 35 ans affecte à présent 20 % des capacités nationales de production.
En tout, 6 550 membres affiliés au syndicat United Steelworkers (USW) prennent part à ce mouvement sur 15 sites, dont 12 raffineries. Cette grève a été entamée le 1er février dernier à la suite de la suspension des négociations sur une nouvelle convention collectives entre l’USW et Shell Oil, la succursale locale de Royal Dutch Shell. Néanmoins, selon des sources proches des parties en conflit, ces discussions ont été de nouveau entamées avant de connaître un arrêt vendredi dernier. Le conflit a pris de ‘ampleur jusqu’à affecter Motiva Enterprises, une coentreprise associant Shell et Saudi Aramco.
Le syndicat de l’USW exige la signature d’une convention collective d’une durée de trois ans portant sur 30 000 salariés répartis dans 63 raffineries américaines, ce qui représente les deux tiers des capacités nationales. Il déplore notamment la compromission de la sécurité des conditions de travail et reproche au patronat d’embaucher des employés temporaires pour assurer la maintenance. De son côté, Shell argue, dans une correspondance adressée à ses salariés sur son site texan de Deer Park, que ce syndicat souhaite que les employés non-syndiqués soient simplement remplacés par les adhérents à l’USW.
Cette grève affecte, entre autres, la raffinerie de Port Arthur au Texas, considérée comme la plus importante des USA avec une capacité de 600 250 barils/ jour.