Le chef de la police de Delhi Bhim Sain Bassi a annoncé ce vendredi aux journalistes l’arrestation de six personnes dont un journaliste pour le vol présumé de documents secrets du ministère du Pétrole.
Les personnes interpelées sont soupçonnées d’avoir copié des clés et fabriqué de fausses pièces d’identité afin de pénétrer de nuit dans le ministère pour photocopier des documents relatifs à des appels d’offres et à des politiques tarifaires. Ces documents auraient été vendus à des groupes d’énergie et à des consultants indépendants dans le domaine de l’énergie dont la police n’a pas révélé les identités.
Les auteurs présumés de ces vols ont été arrêtés à la suite d’une opération d’infiltration. Parmi les six hommes arrêtés figurent deux fonctionnaires et le conglomérat Reliance Industries, qui tire l’essentiel de ses bénéfices de ses activités dans l’énergie et dont le patron est l’homme le plus riche du pays, a indiqué que l’un de ses responsables avait été arrêté. Selon un responsable du groupe sous couvert de l’anonymat, le groupe aurait ouvert une enquête et serait entièrement disposée à coopérer avec les autorités. Un journaliste, qui dirige un site internet de veille économique et de consulting de l’industrie pétrolière, aurait également été arrêté et longuement interrogé.
Cette affaire n’est malheureusement pas une nouveauté pour le pays. L’espionnage économique est un problème majeur en Inde au point d’arriver au neuvième rang d’un sondage réalisé par la fédération patronale FICCI sur les menaces les plus importantes pour les entreprises. Ce même sondage avait également révélé que seuls 15% à 20% des affaires d’espionnage économique étaient mises à jours, des chiffres étonnamment bas malgré la présence de caméras de surveillance et de logiciels de suivi.