Le blocage par Israël d’une importance source de revenus de l’Autorité palestinienne pour la punir d’avoir adhéré à la Cour Pénale Internationale(CPI) a entraîné des conséquences catastrophiques pour l’économie et la population palestinienne.
Depuis le mois de décembre, l’Etat hébreu bloque les taxes qu’il collecte pour le compte de l’Autorité palestinienne. Cette décision a privé cette dernière de revenus s’élevant à plus de 100 millions d’euros chaque mois, une somme qui représente 70% du budget du gouvernement de Ramallah. La conséquence pour la population palestinienne est immédiate et pénible, d’autant plus qu’une grande partie de cette population travaille dans le secteur public, que ce soit dans le domaine civil ou les forces de sécurité.
Le gouvernement de Ramallah n’est plus en mesure de ne payer qu’une portion de leurs salaires à ses fonctionnaires qui avaient déjà du mal à joindre les deux bouts avec l’intégralité de leurs salaires. Les magasins à Ramallah se vident de leurs clients et les commerçants peinent à écouler leurs stocks. Washington et plusieurs responsables palestiniens ont déjà mis en garde contre un possible « effondrement » de l’Autorité palestinienne si Israël ne revenait pas rapidement sur sa décision.
Israël a décidé le gel des transferts des taxes pour l’Autorité palestinienne en réponse à son adhésion à la CPI dans le but d’y poursuivre des dirigeants israéliens après qu’une résolution palestinienne qui réclamait la fin de l’occupation israélienne sous trois ans, a été rejetée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais pour les officiels palestiniens, la décision de geler les transferts pour l’Autorité palestinienne est avant tout motivée chez les politiques israéliens en pleine campagne électorale par la volonté de s’adjuger les voix des extrémistes israéliens.