De violents combats entre le régime syrien et les rebelles ont secoué jeudi dans la matinée l’ouest de la ville d’Alep qui avait déjà été le théâtre la veille de violences après avoir fait 34 morts dans les deux camps.
Selon l’OSDH (Observatoire syrien des Droits de l’Homme), la journée de jeudi a été particulièrement meurtrière pour les civils avec la mort d’au moins 22 d’entre eux, dont huit totalement brûlés, suite à un largage par un hélicoptère d’un baril explosif sur des personnes rassemblées pour acheter du fioul dans le quartier rebelle de Qadi Askar, dans l’est d’Alep.
La veille, cette fois-ci dans l’ouest de la ville, les combats avaient commencé par l’explosion d’une puissante charge souterraine contre le siège des redoutables services de renseignement de l’armée de l’air. Le secteur gouvernemental de la ville, notamment le quartier de Salaheddine à l’ouest de la ville, avait également subi des bombardements rebelles qui ont coûté la vie à neuf civils, dont deux femmes et trois enfants. Dans le nord-ouest du pays, au moins six étudiants et un enseignant ont été tués et 12 autres personnes blessées, dont neuf enfants, dans un raid de l’aviation du régime syrien près d’une école dans un village au nord d’Idleb.
Régime et opposition s’accordent pour dire que ce regain de violence coïncide avec la visite depuis mardi d’une délégation de l’ONU dirigée par Khawla Matar,chef du bureau du médiateur, chargée de préparer la trêve partielle proposée par Staffan de Mistura. Toutefois, un évènement imprévu est venu apporter une lueur d’espoir sur les négociations. Au cours d’une visite à Paris, le chef de l’opposition en exil Khaled Khoja a créé la surprise en annonçant pour la première fois qu’il ne posait plus, comme une condition préalable au début du processus de négociations, le départ de Bachar al-Assad et qu’il était disposé à discuter avec tous les groupes d’opposition. Cette annonce a été saluée par les opposants de l’intérieur de la Syrie.