La Banque Centrale du Brésil a procédé mercredi à la hausse de son taux directeur de 0,5 point à 12,75 % pour la quatrième fois consécutive. Une action visant à contenir l’inflation déjà élevée et accentuée par la dévaluation du réal.
En effet, la monnaie brésilienne a connu une dépréciation de 13 % en 2014. Toujours sur l’année dernière, les prix à la consommation ont évolué de 6,41 % dans le même pays. En 2015, ce devrait être la même tendance jusqu’à atteindre 7,47 %, selon certaines prévisions. Pourtant, le gouvernement brésilien a pour objectif de ramener l’inflation à 4,5 % l’an. Quoi qu’il en soit, la première institution financière du pays a, pour l’heure, opté pour une nouvelle augmentation de son taux directeur. Bien qu’attendue par les analystes, cette décision pourrait pousser encore un peu plus l’actuel ralentissement de l’économie. A ce propos, le ministre brésilien de l’Economie, Joaquim Levy, a indiqué que la croissance 2014, qui devrait être dévoilée vers la fin mars, sera, au meilleur des cas, voisine de zéro ou peut-être même négative. Ainsi, le Brésil est sérieusement menacé par la récession alors qu’il a enregistré en 2010 une croissance économique de 7,5 %.
Comme si la crise économique ne suffisait pas, la principale compagnie pétrolière brésilienne se situe actuellement au cœur d’un scandale de corruption auquel sont impliqués plusieurs élus du PMDB, le premier parti politique du Sénat et allié au gouvernement. Ce qui complique les rapports entre la présidente Dilma Rousseff et le pouvoir législatif. Pour preuve, la Chambre haute du Parlement brésilien a rejeté mardi une coupe budgétaire présentée par l’Exécutif. Et, moins de deux heures après cette décision, la même requête a été de nouveau envoyée au Sénat sous forme de projet de loi urgent.