L’Inde a conclu mercredi dernier dans la soirée un accord avec Airbus et le groupe indien Tata pour l’acquisition de 56 avions de transport militaires. Ce contrat confirme la tendance du gouvernement indien qui insiste sur le transfert de technologie.
Le montant de ce contrat est estimé à 1.6 milliard d’euros. Dans un premier temps seront livrés à l’Inde 16 avions C295 « prêts à voler » sortis des usines européennes d’Airbus Defence and Space. Les 40 appareils restants doivent être assemblés par Tata Advanced Systems dans son usine d’Hyderabad, dans le sud de l’Inde, grâce à une clause de transfert de technologie incluse dans le contrat. Les appareils qui seront livrés grâce à ce contrat vont remplacer les vieux modèles « Avro » que l’avionneur indien HAL (Hindustan Aeronautics Limited) assemblait jusqu’alors.
L’Inde, qui est devenu le premier importateur mondial d’équipements militaires conventionnels, poursuit ainsi la modernisation de son armée. Mais le gouvernement a décidé de centrer cette modernisation sur le transfert de technologie avec l’objectif de fabriquer sur son sol 70% de ses acquisitions de matériels d’ici à 2020. Cet objectif a été à la base de la décision l’année dernière du gouvernement de relever à 49% la participation que prendre un groupe étranger dans un groupe indien de défense. Le « Make in India » doit également fortement contribuer à faire décoller l’industrie manufacturière du pays.
L’Inde a approuvé le même mercredi d’autres commandes de matériels militaires d’un montant d’environ de 875 millions de dollars et qui portent sur 145 mortiers ultralégers de BAE Systems, des missiles de croisières indo-russes BrahMos et 197 hélicoptères russes Kamov, ce qui porte à 40 milliards de dollars le montant estimé des contrats militaires passés par Narendra Modi depuis son arrivée au pouvoir il y a un an.