Mercredi, l’association Americans for Tax Fairness a accusé Walmart de s’être servi du Luxembourg comme plaque tournante de son système d’évasion fiscale.
Selon cette association, cette multinationale américaine spécialisée dans la grande distribution a créé un réseau complexe de succursales basées dans des paradis fiscaux de sorte à éviter de payer ses obligations fiscales aux USA et dans bon nombre de pays où elle mène des activités commerciales. Et, au cœur de ce système se situerait le Grand-Duché, où Walmart a implanté pas moins de 22 sociétés à dater de 2009. Pourtant, ce géant américain n’y effectue même pas de commerce. Mais, cela ne l’empêche pas d’y loger, à l’heure actuelle, la bagatelle de 45 milliards de dollars d’actifs. A noter que Walmart ne s’est acquitté, dans ce pays européen, que d’1 % d’impôts sur ses bénéfices avoisinant 1,3 milliard de dollars entre 2010 et 2013.
Sur cette affaire, Americans for Tax Fairness, qui fédère 425 organisations et revendique 10 millions de membres, entend se faire entendre à Washington. D’ailleurs, ces structures de la société civile se sont déjà introduites au Parlement européen via son groupe des Verts. Une démarche qui s’est soldée par un appel à l’ouverture d’une enquête de la Commission de l’Union Européenne (UE) sur le régime fiscal préférentiel accordé par le Grand-Duché, lequel est similaire, d’après ce regroupement américain d’associations, à des aides publiques illégales.
Pour l’heure, les autorités luxembourgeoises n’ont pas encore réagi à cette énième accusation de fraude fiscale. A noter que Walmart avait été cité lors des révélations relatives au « LuxLeaks ».