Suite au scandale de corruption qui secoue actuellement la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), la Belgique envisage de se faire rembourser son investissement dans le cadre de sa candidature conjointe avec les Pays-Bas en vue de l’organisation de la Coupe du Monde 2018, soit une somme de 4,5 millions d’euros (4,9 millions de dollars).
La Russie, pays à qui a été attribuée l’organisation du Mondial 2018, est soupçonnée d’avoir fraudé pour accéder à cet honneur. Si cela s’avérait, la Belgique pourra, en toute logique, affirmer qu’elle a consenti de gros investissements pour une élection qui était d’ores et déjà jouée d’avance. Sur base de cet argument, Bruxelles projette de réclamer un remboursement de cette somme : « si la fraude est prouvée, il me semble évident que nous devons exiger des dommages et intérêts », a estimé le président de l’Union Belge (UB), François de Keersmaecker, lors d’une interview accordée au Nieuwsblad. Et, à en croire son porte-parole, le ministre belge francophone des Sports et des Infrastructures, René Collin (cdH), est en phase avec le patron de l’UB : « le ministre est tout à fait sur cette ligne », a affirmé Eric Etienne sur le site internet de La Dernière Heure. Et de poursuivre : « s’il y a encore des hésitations du côté de l’Union Belge, on les encourage même à le faire, à aller plus loin ».
De son côté, le ministre belge flamand des Sports, Philippe Muyters (N-VA), est également de cet avis : « si tel est le cas, alors nous ferons certainement appel à nos autres partenaires pour lancer une éventuelle demande », a-t-il confié au Nieuwsblad.