Le Professeur Eugene Kandel, président du Conseil économique national, a profité de la réunion hebdomadaire du Cabinet du Premier ministre hier dimanche pour dresser un parallèle entre l’économie grecque en pleine crise et l’économie israélienne. Ce parallèle souligne les résultats probants de la politique économique appliquée par l’Etat hébreu ces dernières années.
Selon les données de la Banque mondiale, le Produit Intérieur Brut par habitant en Grèce était de 25 837 dollars en 2004 et le taux de chômage était de 8.4% en 2002 contre respectivement aux mêmes périodes 21 796 dollars et 12.8% pour Israël. Mais ces 15 dernières années, les gouvernements respectifs des deux pays ont mené des politiques économiques bien différentes. De 2002 à 2007, le gouvernement grec a choisi d’augmenter les dépenses publiques et les « avantages » pour le public, tels que les retraites à l’âge de 57 ans, qui ne pourraient être financées sur le long terme. Le gouvernement hébreu pour sa part a opté pour une politique de discipline budgétaire et de réduction des dépenses publiques. Bilan des courses, entre les premières données mentionnées ci-dessus et l’année passée, le PIB grec par habitant n’a pas augmenté alors que celui d’Israël a gagné 50% pour se situer 32 691 dollars. Le taux de chômage en Grèce a bondi à 26.5% tandis que celui d’Israël est passé sous la barre des 6%. De plus, toujours dans le même temps, la cote de crédit de la Grèce chez Moody a diminué de A1 à Caa3 alors que celle d’Israël passait de A2 à A1.
Mais pour Israël, le fait que la Grèce ait vu sa situation économique dégringoler aussi rapidement est également une mise en garde à ne pas se relâcher. Dans ce but, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la détermination de son gouvernement à encourager les investissements étrangers dans le pays et à réduire la réglementation par un comité ministériel spécial pour créer un environnement plus attractif pour les investisseurs étrangers.