Les informations concordantes augurent une signature imminente d’un accord sur le dossier du nucléaire iranien, ce mettrait un terme au marathon diplomatique qui se court actuellement à Vienne entre les grandes puissances et la Républiques islamique d’Iran.
Aux premières heures de ce 14 juillet, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius faisait état d’une « réunion ministérielle importante » au palais Coburg à Vienne entre les Etats-Unis, l’Allemagne, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni. Plusieurs sources proches des négociations ont également conseillé aux journalistes de ne pas quitter les lieux qui abritent les tractations depuis 17 jours. Côté iranien, hier en fin d’après-midi, le compte Twitter du président Hassan Rohani publiait, effaçait et republiait au conditionnel un message, visiblement mis en ligne par erreur, qui célébrait la conclusion d’un accord. De plus, selon le directeur de l’agence nucléaire iranienne Ali Salehi, toutes les dispositions techniques d’un accord auraient été fixées oralement et l’Iran et les cinq puissances actrices des négociations n’auraient plus qu’à relire un texte de cent pages. L’accord garantirait l’accès de Téhéran à l’énergie nucléaire civile, moyennant quelques concessions à l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) demandées par les puissances occidentales.
L’Iran et le groupe du P5+1 discutent d’un texte d’environ 80 pages avec annexes, visant à limiter et mettre sous surveillance accrue le programme nucléaire iranien pendant plus de dix ans en échange de la levée des sanctions qui visent le pays depuis la révélation, en 2003, d’un programme nucléaire clandestin et potentiellement militaire. La date butoir des négociations fixée au 30 juin a déjà été repoussée trois fois en deux semaines. Ces deux dernières semaines, les négociations ont buté sur le rythme de la levée des sanctions et la levée de restrictions sur le commerce des armes. Téhéran réclame cette dernière avec le soutien de Moscou mais les Occidentaux sont réticents à l’accorder étant donné l’implication iranienne dans plusieurs conflits, en particulier en Syrie et en Irak.