Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé hier jeudi l’intention de son gouvernement d’alléger la fiscalité des entreprises et abaisser le taux de la TVA. Ces mesures ont pour but de soutenir la croissance économique du pays.
Le projet annoncé par Benjamin Netanyahu a été élaboré par le ministre des Finances du pays Moshe Kahlon. Il prévoit de ramener le taux de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) de 18% à 17% et celui de l’IS (Impôt sur les Sociétés) de 26.5% à 25%. La baisse de la TVA devrait entrer en vigueur dès le mois d’octobre ou de novembre tandis qu’il faudra attendre le début de l’année prochaine pour celle de l’IS. Le gouvernement estime qu’il peut se permettre de faire cette fleur aux citoyens et aux entreprises du pays grâce aux recettes fiscales de ces derniers mois qui ont largement dépassé les prévisions les plus optimistes. En juillet-août, elles pourraient s’élever à 1.1 milliard d’euros. Sur l’ensemble des sept premiers mois de l’année, elles ont progressé de 7.8% en données réelles par rapport à l’an dernier.
Mais l’initiative gouvernementale a été critiquée par la banque centrale qui plaide régulièrement pour une augmentation des recettes fiscales. Elle estime qu’il est trop tôt pour déterminer si l’augmentation des recettes fiscales de l’Etat correspond à une tendance de fond ou à un phénomène ponctuel lié à la hausse des volumes de transactions immobilières et à l’augmentation de la fiscalité sur les plus-values. En cas de reprise de baisse des recettes fiscales, les nouvelles mesures du gouvernement pourraient se traduire par un creusement du déficit budgétaire du pays.
Mais pour le gouvernement, l’urgence semble bien être le soutien à l’économie. La croissance dans le pays en rythme annualisé au deuxième trimestre n’a été que de 0.3%, un chiffre inférieur aux attentes. Sur l’ensemble de l’année, elle devrait avoisiner 3%.