Tensions à Jérusalem : l’ONU appelle au calme

Tensions-JérusalemL’ONU, par la voix de son Conseil de sécurité, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des tensions à Jérusalem, inquiétude que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu à minimiser en réaffirmant la détermination de son pays à faire respecter « strictement » le statu quo sur l’esplanade des Mosquées.

Dans une déclaration unanime, les 15 membres du Conseil de sécurité ont appelé hier jeudi au calme, appelant à « faire preuve de retenue et à s’abstenir d’actions ou de discours provocateurs, et au maintien du statu quo sur l’esplanade des Mosquées, dans la vielle ville de Jérusalem, théâtre de violents affrontements ces derniers jours, entre forces de l’ordre israéliennes et manifestants palestiniens.

Les célébrations du nouvel an juif ont accru les tensions autour de ce site sacré pour les juifs et les musulmans et de violents affrontements ont opposé en début de semaine, policiers israéliens et manifestants palestiniens. Les Palestiniens craignent que les Israéliens ne modifient les dispositions qui autorisent les Musulmans à monter à toute heure du jour et de la nuit sur l’esplanade, et les juifs à y pénétrer à certaines heures, mais sans y prier, un statut quo qui remonte à 1967.

Dans un entretien qu’il a eu jeudi soir avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le Premier ministre israélien a réaffirmé que son pays n’avait aucunement l’intention de modifier le statu quo de 1967 mais agissait contre la violence sur le mont du Temple, une promesse qui ne lève pas pour autant les inquiétudes de la communauté internationale.

Dans la journée de jeudi, le procureur général israélien, Yehuda Weinstein a donné son accord pour que la police puisse désormais utiliser des fusils Ruger contre les lanceurs de pierres en Cisjordanie. Suite à cette décision, un palestinien a été grièvement blessé dans les premières heures de vendredi, par Tsahal après avoir lancé un cocktail Molotov sur un véhicule israélien dans les environs de Beit Furik, près de Naplouse en Cisjordanie.

Andreï Touabovitch

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