Le chef des relations sociales au ministère qatari du Travail à Doha, Mohammad Ali al-Meer a annoncé mardi, l’intention de son pays d’introduire l’année prochaine, le premier système de contrat électronique pour les centaines de milliers de migrants qui travaillent dans l’émirat.
Ce système est supposé améliorer les conditions d’emploi des ouvriers et ainsi arrêter, ou du moins atténuer, les critiques dont est souvent l’objet le Qatar en Occident à propos des conditions d’emploi et de travail des ouvriers sur les chantiers de la Coupe du monde de football prévue en 2022.
Ce système de contrat électronique devrait être mis en place au premier trimestre de 2016. Il permettra aux ouvriers, après avoir fourni des informations personnelles, à savoir leur identité, leur passeport et leur numéro de visa, d’accéder à un site internet du gouvernement et de lire dans leurs langues les termes de leur contrat de travail, comme le montant exact du salaire dû. Dix langues, dont le népalais et l’ourdou, seront proposés dès le départ, une véritable révolution alors qu’actuellement de nombreux contrats sont rédigés seulement en anglais et en arabe. Ce système permettra également aux autorités de s’assurer auprès des employeurs que les contrats sont bien respectés.
Les responsables du Qatar se disent confiants dans le fait que ce système obtiendra l’adhésion de nombreuses entreprises en dépit du fait que cette adhésion ne sera pas obligatoire. Selon eux, ce projet qui doit permettre aux travailleurs de mieux connaître leurs droits fait partie d’un vaste programme de réformes sociales incluant un système annoncé début septembre garantissant le paiement à temps des salaires des travailleurs étrangers et une modifications de la « kafala », un système de parrainage controversé qui place les ouvriers à la merci de leurs employeurs.