Plusieurs milliers de Sud-Africains ont défilé mercredi à travers leur pays pour dénoncer la corruption en Afrique du sud qui occupe la 67è position sur les 175 pays retenus dans le calcul de l’index de corruption de l’ONG Transparency International.
Ces manifestations ont été organisées à l’initiative des organismes de la société civile, des organisations syndicales et des mouvements religieux. A cette occasion, un mémorandum a été remis par les organisateurs du mouvement au ministre sud-africain de la Justice, Jeff Radebe, devant le palais présidentiel de Pretoria en présence d’environ 5.000 manifestants. En même temps, une marche avait lieu au Cap, où siège le Parlement.
Radebe a voulu s’exprimer devant le palais présidentiel de la capitale sud-africaine mais les manifestants l’en ont empêché par leurs huées. Il faut noter que Julius Malema a pris part à cette manifestation. Le leader de la formation politique d’opposition des Combattants pour la Liberté Economique (EFF) en a profité pour appeler le président sud-africain, Jacob Zuma, à la démission. De son côté, Zwelinzima Vavi, l’ancien secrétaire général de la centrale syndicale Cosatu, a fait allusion à la prochaine marche prévue par les syndicats pour le 14 octobre prochain.
Le chef d’Etat sud-africain était la principale cible de cette manifestation. En effet, M. Zuma est impliqué depuis plusieurs mois dans le scandale de la rénovation de Nkandla, une de ses résidences privées, travaux qui ont coûté environ 20 millions d’euros (22 millions de dollars) à l’Etat sud-africain.
Ce n’est pas tout : l’ANC a catégoriquement rejeté au cours de cette semaine, des accusations du gendarme boursier américain (SEC) d’après lesquelles le parti au pouvoir a touché illégalement, vers la fin des années 2000, de l’argent provenant du groupe japonais Hitachi en vue de la construction de turbines. Nombre d’affaires de corruption minent la vie publique sud-africaine.