Le porte parole du Commandement des opérations de Bagdad, le général Qassem Atta, a déclaré que le nombre des activiste d’Al Qaida a considérablement diminué au cours de ces dernières années en Irak, tout en avertissant que ce n’est pas pour autant la menace que représente l’organisation terroriste devient négligeable.
Dans un entretien publié par la chaine arabophone Asharq al-Awsat, le général Atta étaye ses précédentes déclarations en livrant, pour la première fois, les chiffres exacts fournis par les renseignements irakiens, qui sont, par ailleurs, similaires à ceux des américains, selon lesquels les membres actifs d’Al Qaida sont passés de 33 000 en 2006 à 3000 à l’heure actuelle. Il ajoute aussi qu’à ce stade, la guerre contre le terrorisme présente des résultats encourageant si l’on considère la réduction de la fréquence d’entrée des candidats aux attentats-suicides qui à ce jour, ne représentent que 2 à 3 personnes par mois, contre 100 en 2006.
Dans la période comprise entre 2006 et 2007, les attaques terroristes étaient, en grande partie, perpétrées par Al Qaida, jusqu’à la naissance des groupes armées tribaux sunnites qui l’ont combattu et qui ont considérablement fragilisé ses opérations dans le pays. Au même moment, l’armée neutralisait les milices chiites, dont l’armée du Mahdi dirigé par le chef radical chiite Moqtada Sadr.
Questionné sur l’implication du vice-président sunnite Tarek Al-Hachémi et ses gardes du corps dans des attentats terroristes, le chef militaire s’est simplement contenté d’affirmer que la quasi-totalité des opérations terroristes sont conduites par des gardes du corps des autorités politiques.
La perte d’influence d’Al Qaida en Irak est une bonne nouvelle pour une population qui venait à peine d’exprimer son mécontentement au sujet de la passiveté du gouvernement dans la répression du terrorisme.