Au lendemain d’une rencontre à huit clos entre investisseurs et autorités russes, en marge d’un forum dans la capitale, Moscou, plusieurs économistes de renom ont affirmé que la vague de contestation contre Vladimir Poutine crée une bonne dynamique pour les reformes économiques.
Pour eux, les contestations actuelles pousseraient surement les candidats à la présidentielle à instaurer plus des reformes économiques, parmi lesquelles l’augmentation de la flexibilité du rouble et la mise en place d’une vraie lutte contre la corruption dans les secteurs économiques clés. Moins satisfaite des décisions économiques de leur régime actuel , la population profite de la concurrence entre les candidats et du mouvement de protestation pour accroitre la pression sur Vladimir Poutine et démontrer la nécessité de mettre en place des reformes économiques, qui semblent de plus en plus importantes, dans un pays dont la croissance économique dépend essentiellement de la flambée des prix du pétrole.
Etrange coïncidence, peu à près les interventions des économistes russes, l’actuel premier ministre a publié un article ressemblant à un programme économique dans lequel il promet une nouvelle économie qui reposera sur la réduction du poids de l’état, la lutte contre la corruption, l’instauration des reformes institutionnelles et d’une diversification industrielle. Certes, une nouveauté dans son discours mais rien de bien innovant pour les russes qui pensent que Poutine n’apportera pas de solutions économiques, comme c’est le cas avec Dimitri Mevedev actuellement. Les entrepreneurs, qui attendent depuis plusieurs années ces reformes, ne croient pas en la volonté de Poutine d’apporter des changements économiques majeurs, estimant que s’il le désirait vraiment, il les aurait adopté depuis son premier mandat en 2000.
Les russes espèrent du futur président qu’il sauvegarde les intérêts des petites sociétés innovantes, compétitives et ouvertes.